A la mi-mars, peu de temps après le début du confinement, l’industrie française était gravement touchée, fonctionnant à 50% de ses capacités selon Vincent Moulin Wright, directeur général de l’organisation France Industrie. Depuis, le secteur a “redémarré les machines”, l’aéronautique ouvrant la voie. Un mouvement progressif, mais positif pour un secteur qui doit jongler avec contraintes économiques et protection des collaborateurs. Etat des lieux de la situation, et panorama des solutions pour faire face à la crise.
Le 12 avril dernier, Philippe Darmayan qui, à la tête de l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie), représente 42 000 entreprises de l’automobile, de la sidérurgie ou de l’aéronautique et 1,5 million d’emplois en France, alerte sur une industrie en danger et lance un appel pour alerter les autorités sur la situation inédite du secteur industriel :
“Toute l’industrie française est une activité essentielle à la vie de la Nation et au quotidien des Français.
Chaque industrie fait des produits qui servent à ce qui est appelé l’industrie de santé. Faire des masques demande une industrie du papier, une industrie de la couture, une industrie du plastique. Toutes les industries sont reliées entre elles.
Et finalement chaque entreprise industrielle a aujourd’hui des activités essentielles pour la santé, l’alimentation, l’énergie… Sans l’industrie, il n’y a pas d’avenir économique .”
Selon l’Usine Nouvelle , la perte d’activité d’une semaine-type de confinement ampute en moyenne de -32 % l’ensemble de l’économie française.
L’industrie subit elle une perte de 50 %.
Au final la contraction du PIB du 1 er trimestre 2020 est ainsi estimé à – 6 %.
Si la situation est délicate, elle n’est pas désespérée. En effet, il est important d’apporter une nuance positive en évoquant les secteurs industriels qui parviennent à tirer leur épingle du jeu et à réaliser des profits.
Le secteur est confronté à un double enjeu : économique et social. En effet, il est nécessaire d’envisager la reprise du travail dans des conditions sanitaires satisfaisantes, notamment en maintenant scrupuleusement les gestes barrières . Si la santé des personnes doit rester la priorité absolue, il est aussi primordial que chaque entreprise puisse rapidement reprendre son activité. Pour certaines, c’est même une question de survie, comme l’indique d’ailleurs le groupe AeroContact, spécialiste de l’aviation :
“ Chaque jour qui passe sans production, c’est de la trésorerie qui disparaît alors que celle-ci sera vitale pour rebondir après crise. ”
L’industrie automobile est particulièrement touchée par le COVID-19, connaissant même la crise la plus importante de son histoire. En effet, l’arrêt des chaînes de production de voitures dans le monde pourrait entraîner une chute des ventes comprise entre 10 % et 25 %, selon les prévisionnistes.
Pourtant, certains acteurs ont trouvé une manière de rebondir et de s’associer à l’effort national. En effet, Schneider Electric, PSA et Valeo viennent prêter main-forte au spécialiste des respirateurs artificiels Air liquide, que ce soit en termes d’assemblage ou de logistique.
“Il y a deux semaines, nous n’y connaissions rien”
raconte le directeur industriel de PSA, Yann Vincent.
Dans un autre projet baptisé “Makers for Life” et coordonné par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), Renault s’est associé à Michelin et à STMicroelectronics pour fabriquer 500 respirateurs. Des reconversions inattendues mais salutaires, qui prouvent aussi le dynamisme du secteur sur le territoire français.
“Il faut rassembler des équipes d’ingénieurs, de techniciens et d’opérateurs de différentes entreprises autour de ce projet exceptionnel, et en un temps record !”
explique Benoît Potier, le président-directeur général du groupe.
“Dans un contexte où chaque nouveau respirateur produit peut sauver une vie, Air Liquide triple actuellement sa production, mais nous voulons aller plus loin. C’est un défi industriel, mais aussi humain”
Face à cette situation d’urgence, il existe des aides pour soutenir les industriels.
Le réseau des Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) a conçu un site Internet dédié et propose également un accompagnement local aux entreprises qui le souhaitent. Citée plus haut pour son investissement dans le PGE, la BPI a aussi ouvert un numéro gratuit – au 0 969 370 240 – pour informer les entreprises et les guider dans leurs démarches.
Conscients de l’impact de la crise sur le secteur industriel, nous accompagnons de manière proactive nos clients.
Cela passe par du conseil et de la mise en relation avec des experts dédiés, à l’image de l’accompagnement de l’entreprise Mecadec. Ce spécialiste de la fabrication de pièces de précision pour l’aéronautique a connu un arrêt brutal de son activité et a sollicité Fiparc pour lui venir en aide. L’enjeu a été d’entamer des démarches auprès des partenaires bancaires pour décaler les échéances, et de trouver une solution d’apport de trésorerie. Fiparc accompagne au quotidien Mecadec dans la mise en place de solutions pouvant préserver la trésorerie de l’entreprise et lui apporter du souffle.
Un lien de proximité qui est aussi partagé avec le groupe Vessiere, qui malgré un ralentissement d’activité, a poursuivi la modernisation de son outil industriel en maintenant ses investissements, notamment grâce à un report d’échéances, pris en charge par Fiparc.
Que ce soit pour préserver votre trésorerie ou pour parer à des investissements d’urgence et de grande envergure, Fiparc vous conseille pour qu’ensemble, nous trouvions les meilleures solutions d’accompagnement. N’hésite pas à contactez notre équipe d’experts pour plus d’informations.
☀️ En attendant, prenez soin de vous.